GrammaireVerbe (pronominal) réfléchi, qui indique que l'action émanant du sujet fait retour à lui-même (ex. je me lave). Pronom réfléchi : pronom personnel représentant, en tant que complément, la personne qui est sujet du verbe (ex. je me suis trouvé un appartement ; tu ne penses qu'à toi). quiserviront dans la résolution de problèmes mais aussi que le travail sur les techniques peut donner lieu à des justifications et des argumentations. Nous pensons donc que c’est là un vrai travail mathématique. Dans un premier temps, nous allons définir ce que nous entendons par « calcul réfléchi » et en exposer Estce que vous cliquez sans réfléchir dans les emails envoyés par vos amis ? 6- Si le verdict est que le message est légitime et qu’il n’a pas de caractère dangereux, il est délivré sans modification à son destinataire. Lorsque l’utilisateur clique sur l’URL réécrite dans le message, il est redirigé vers un proxy public et le contenu de la page Web est vérifié par le Quest ce qui réfléchit sans réfléchir ? Réponse. Devinette dans l'espace. Qu'est-ce qu'une éclipse ? Réponse. Une devinette pour les maçons. Qu'est ce que du ciment dans un pot ? Réponse. Toujours plus vite . Quel est le mode de transport préféré des vampires ? Réponse Quest-ce qu’un pronom réfléchi ? Un pronom réfléchi est un pronom qui renvoie à un autre pronom ou nom dans la même proposition. Lorsque le sujet du premier nom ou pronom, appelé antécédent, est le même que le sujet du second, un pronom réfléchi est approprié. Lui-même est un exemple de pronom réfléchi. Astu réfléchis à ce que tu voulais dans une relation ? Trop sou­vent, on s’engage dans une rela­tion sans savoir exacte­ment ce que l’on veut à ce moment pré­cis de notre vie ; mais aus­si, sans savoir ce que l’on attend d’une rela­tion en général. C’est une source de prob­lèmes poten­tiels, et ça explique que beau Sice n’est que je suis jolie et douce, une poupée attachante qui se laisse câliner et prendre dans les bras. Très sage en promenade, je marche bien en laisse. Je n’aboie qu’après mon ombre, le popotin en l’air, en jouant dans le jardin. Parfois je me mets à courir avec mes copains et d’après ma nounou, je suis une sprinteuse hors pair. Parfaitement intégrée dans ma Indicede réfraction : 1,05.A 5 % près, ce matériau a le même indice que l' air (lequel est de 1). A titre de comparaison, celui du meilleur des verres ne Par Ilona Pietrzak (Master 1, Philologie romane, Erasmus) On peut admettre que l’homme n’a pas besoin de penser pour vivre. Il est sûr qu’il doit manger, boire, se vêtir, dormir etc., mais c’est n’est pas essentiel d’y réfléchir. Pourtant, il existe un tas de choses qu’on examine avant de les faire. Comme l’a dit Descartes Lacapacité de réfléchir est ce qui distingue le mieux l'homme des autres animaux. C'est cette capacité qui permet à notre civilisation de se développer, en bien et en mal. On peut donc être en droit de penser que chacun s'emploie à développer au mieux cette capacité, et que la tendance naturelle de notre civilisation dite évoluée Nlhyf. Parfois, l’œil du journaliste indiscret s’égare. Et se détourne, honteux. Sur le bureau de Corinne Van Oost, médecin en soins palliatifs, dans la clinique d’Ottignies, entre Bruxelles et Namur, on n’a pu s’empêcher de voir cette feuille manuscrite qui dépassait d’une pochette. "Je soussigné, X, demande l’endormissement c'est-à-dire l’euthanasie. Je souhaite être incinéré et que les cendres reviennent à mes proches". Une déclaration vraisemblablement remise par un patient. On n’a pu s’empêcher également d’entendre des bribes de conversations dans les couloirs du service "soins palliatifs". La famille d’un ou d’une patiente. Impression de rentrer par effraction dans cette zone interdite, ce tête-à-tête douloureux et intime avec la mort… Le tabou ultime Corinne Van Oost est médecin, catholique, et travaille dans les soins palliatifs. Depuis 2002, date à laquelle l’euthanasie a été légalisée en Belgique, le médecin pratique désormais ce geste, qui lui semblait être le tabou ultime euthanasier son patient. Dans ce service, à la clinique d’Otttignies, mais aussi au sein de Domus, un réseau de soins palliatifs à suite après la publicité La moitié des euthanasies qu’on pratique se passent à domicile les gens veulent mourir chez eux."Corinne Van Oost, catholique, était pourtant opposée à la légalisation de l’euthanasie. "J'ai pétitionné. Nous avons demandé à ce qu'on développe d'abord les soins palliatifs, car je continue à constater que beaucoup de demandes, si la douleur est prise en charge et la souffrance accompagnée, n'ont plus lieu d'être. Nous avons été entendus". La Belgique a en effet parallèlement promulgué une loi sur les soins palliatifs, devenue un droit pour tout citoyen. Corinne restait néanmoins très partagée sur ce texte. Elle a changé d’avis. Et contrairement à des confrères qui se refusaient à pratiquer ce geste, elle, elle a fait ce qui longtemps lui semblait impensable. Cela m’a obligé aller encore plus loin dans l'écoute et l'accompagnement du patient.""Se salir les mains" A l’époque, en Belgique, certains confrères lui avaient reproché de "se salir les mains". "Je n’ai plus jamais ce genre de réaction. Il n’y a plus vraiment d’opposition à cette loi" assure-t-elle. "Officiellement, bien sûr, ce sujet reste ultra tabou pour la hiérarchie religieuse. Mais, dans les hôpitaux, les aumôniers accompagnent aussi les personnes qui demandent l’euthanasie". Selon la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie en 2013, personnes ont demandé à être euthanasiées. Un nombre en constante progression, certes, mais à relativiser il ne représente que des décès. C’est donc avec étonnement que le médecin regarde les débats en France sur le sujet. Sortant de sa réserve, Corinne Van Oost a souhaité témoigner via un livre de sa pratique 1 J’en avais assez de voir qu’on se faisait une idée fausse de ce qui se passe chez nous en Belgique. Nos confrères français sont persuadés que nous pratiquons l'euthanasie, sans garde fou, bref, en ayant mis notre éthique de côté. Mais nous avons une commission de contrôle, très stricte".Pour les opposants au modèle belge, comme le député Jean Leonetti, auteur de la loi éponyme, qui vient de présider une mission parlementaire sur le sujet, la Commission de contrôle n’est qu’un paravent "Il n’y a eu aucune poursuite juridique ! Une transgression attire d’autres transgressions." Corinne, elle, rappelle au contraire, que près de 20% des euthanasies ont fait l’objet d’un signalement, avec enquête de la commission "N’est ce pas un échec que de voir une décision médicale débattue en procès ?". Choc des cultures. Chez nous, c’est devant les tribunaux que le débat sur l’euthanasie s’enflamme. Des drames humains deviennent tout d’un coup des "Affaires". Affaire Chantal Sebire, Affaire Vincent Humbert, et plus récemment, Affaire Bonnemaison, ou affaire Vincent Lambert… Avec à chaque fois, les mêmes réactions, extrêmes, binaires, du côté des "anti", comme des "pro". En France, Corinne Van Oost a reçu des réactions violentes face à son suite après la publicité Il y a une radicalisation des catholiques traditionnels très net en France. Auparavant, nous étions plusieurs à être invités à nous exprimer sur l’euthanasie palliative, dans des cercles de réflexion. Plus maintenant."Albertine et la mort Comment, en effet, éviter de parler de la mort, dans un service de soins palliatifs ? Ne pas s’y confronter ? Bien avant la légalisation, Corinne Van Oost a dû, une fois, se résoudre à ce geste d’euthanasie. Elle s’appelait Albertine 2, et de cette jeune femme, au beau visage calme, elle a gardé la photo dans son portefeuille. Albertine était atteinte d’une maladie neurodégénérative dramatique, amenant à une paralysie progressive de tous les muscles. Elle a commencé à avoir du mal à avaler, à ne plus pouvoir s’exprimer. Elle réclamait de mourir. "Cela me heurtait. Je lui proposais alors de l’endormir, pour calmer ses douleurs. Elle refusait. Elle tenait à rester consciente". Au bout de quelques mois, Albertine ne pouvait plus communiquer qu’en clignant des paupières. Corinne a accepté de la faire partir. "Je ne pouvais demeurer sur la rive à la regarder. J’ai accepté de partager sa souffrance. C’est le sens du mot compassion."Car il est douloureux, ce geste, pour le médecin. Compliqué. "On ne dit pas oui, sans réfléchir, à une demande d'euthanasie. C’est un cheminement, plein de doutes, dans le dialogue avec le patient, mais aussi avec ses proches." Comment faire par exemple, face à un patient qui réclame l’euthanasie, et des proches qui y sont opposés? Comment obtempérer quand l’épouse, ou les enfants refusent la décision de l’être aimé ? Deux visions s’opposent. En Flandre, où la notion d’autonomie est souveraine – et où l’on pratique beaucoup plus l’euthanasie- c’est la volonté du patient qui prime. En Wallonie, c’est plus compliqué… "Personnellement, je répugne à pratiquer une euthanasie contre l’avis des proches. Je tente de trouver un consensus. L’euthanasie n’est pas un geste d’urgence, qui se décide, comme ça sur un coup de tête. C’est une décision qui se prend dans la paix." En ce moment, dans le service, il y a un patient, justement, qui, régulièrement "réclame une piqûre pour mourir".Les enfants sont paniqués à cette idée. Lui, impossible de savoir s’il est vraiment résolu à partir, maintenant, tout de suite il n’a toujours pas fait sa demande par écrit. "C’est la preuve que sa résolution n'est pas aussi nette que cela." Pour l’instant, pour cet homme, l’équipe attend. Espérant qu’un consensus se fera. Parfois, il ne se fait pas. Et la mort survient, sur fonds de déchirement familiaux, laissant ceux qui restent, brisés. Le détenu qui voulait se faire euthanasier Comment également traiter la "souffrance psychique", invoquée par beaucoup de patients, raison suffisante en Belgique pour justifier une demande de mourir? Le médecin évoque ce vieil homme, qui en parle, souvent, de mourir. Il se sent seul. Son fils est là, pourtant, il l’a même fait venir habiter à la maison, mais il travaille, beaucoup. La journée est longue et le vieil homme suite après la publicité Parfois, certains patients réclament une euthanasie, seulement parce qu'ils ont peur d'être une charge pour leurs proches. Ce n'est pas une raison suffisante pour moi. L'euthanasie ne doit être pratiquée que lorsque nous sommes allées au bout de ce que nous pouvons tenter, pour soulager la souffrance physique et morale".En septembre 2014, l’histoire de ce détenu réclamant une euthanasie car il ne pouvait être transféré aux Pays-Bas et recevoir un traitement adéquat a fait scandale. L’homme a été transféré dans un hôpital, mais son cas continue à agiter la communauté médicale même Wim Distelmans, pourtant fervent défenseur de l’euthanasie, a refusé de pratiquer le geste, considérant qu’il n'était pas justifié "L’euthanasie ne doit pas servir à combler les failles de notre société", a-t-il déclaré à la télévision belge. Les refus sont parfois mal vécus. Corinne se rappelle ainsi ce couple fusionnel. La femme était atteinte de sclérose, invalidante. Le mari s’en était toujours occupée, avec dévouement. Mais il est tombé malade. Un cancer. Son état s’est dégradé. Il a alors demandé une euthanasie, à laquelle l’équipe a consenti. "Au dernier moment, sa femme a voulu faire de même. J'ai refusé. Beaucoup disent vouloir mourir juste après la mort d'un conjoint, par peur d'avoir à affronter le deuil. J’avais l’impression que c’était son cas." Les enfants, eux, soutenaient leur mère. Entre l’équipe médicale et eux, la relation est devenue intenable. "Ils ont trouvé un autre confrère pour pratiquer l'acte…" Je veux mourir de ma mort... non de la mort des médecins. Je veux mourir de la mort de ma vie", disait le poète Rainer Maria qui meurt aujourd’hui "de la mort de sa vie" ? La mission parlementaire conduite par Jean Leonetti et Alain Claeys, va vraisemblablement permettre d’offrir aux patients une "sédation profonde". Corinne Van Oost s’interroge "C’est comme si on pensait tout régler avec ce mot la sédation. Calmer la souffrance, mourir sans s’en rendre compte. Mais qu’est qu’on sait du sommeil du mourant ? A-t-il des cauchemars ? Se réveille-t-il, pendant une infime fraction de seconde, au moment de passer de l’autre côté. Aujourd'hui, en soins palliatifs, la plupart des gens meurent en dormant. Souvent seuls. C'est la réalité. C'est compliqué, dans nos sociétés actuelles, de rester au chevet d'un proche pendant longtemps nuit et jour."Pour certains, demander l'euthanasie, programmer leur mort, c'est juste une façon d'être sûrs d'être entourés, au moment de ce grand passage. Est ce si terrible que de réclamer cela?" Doan Bui 1 Médecin catholique, pourquoi je pratique l’euthanasie. Corinne Van Oost, avec Joséphine Bataille. Presses de la Renaissance. 2 Le prénom a été changé Aimer une personne qui réfléchit trop est difficile Parce que vous aimez quelqu’un dont l’esprit est constamment en train de cogiter sur de plein de choses différentes. Vous aimez une personne qui ne peut pas changer sa façon de penser. Une personne qui réfléchit trop aura mille questions. Elle traite un million de choses à la fois et est débordée de et si ». Vous devez être confiant dans votre ne pouvez pas laisser sa tête commencer à être tiraillée par le ne pouvez pas simplement lui dire que vous êtes là pour elle. Vous devez le ne pouvez pas simplement mettre des mots dans sa tête. Vous devez devez écouter attentivement. Son passé ou concernant sa dernière nuit. Elle devient intrépide, et cela sort de nulle part. Vous devez comprendre et lui donner une protection. Quand elle pense que tout est terrible, il faut penser que tout va bien. Pixabay Montrez-lui de l’empathie. Montrez-lui que vous ne la jugerez pas. Montrez-lui que vous n’irez nulle part quand elle vous dira sa plus grande peur ou ce qui l’inquiète. Montrez-lui que vous allez l’aimer, malgré sa façon de penser et de s’inquiéter. Vous devez lui dire ce que vous ressentez, ne jamais cacher quoi que ce soit. Quelqu’un qui réfléchit va essayer de trouver un sens à tout ce que vous dites et faites. Dites toujours la vérité. Vous devez être capable de la calmer. Vous devez promettre que vous serez là, peu importe ce qui arrivera. Soyez prêt à avoir une conversation difficile. Pour répondre à mille questions. Aimer une personne qui réfléchit trop est un défi, mais toutes les relations sont difficiles, n’est-ce pas? Les personnes qui réfléchissent trop peuvent parfois vous rendre fou, mais elles vous aimeront et vous resteront toujours fidèles. Tout bien réfléchi, c'est oui. Oui au quinquennat. Pas au chef de l'Etat ou au Premier ministre, les promoteurs trop ambigus de cette réforme. Oui pour des raisons qui ne sont pas les leurs et qu'on peut expédier, d'ailleurs, en quelques phrases. Jacques Chirac n'a jamais été partisan de cette réforme. Toutes ses déclarations passées en font la preuve. En public, et en privé, le président de la République était un défenseur convaincu du septennat. Certes, tout le monde peut changer d'avis, mais pour de bonnes raisons. Depuis sa conversion à la réduction du mandat, Jacques Chirac en est un piètre avocat parce qu'il a mis en oeuvre ce projet en ne songeant qu'à sa réélection. Piégé par un Valéry Giscard d'Estaing vindicatif et revanchard, qui a lancé ce débat comme une bombe à retardement dans le jeu de quilles chiraquien, il a agi sans conviction, au nom de la règle du moindre embarras. A aucun moment il n'a conçu un dessein institutionnel pour la France. Il a choisi un quinquennat a minima, sec, osant même avancer que cette modification ne changerait en rien notre architecture constitutionnelle. Résultat, cette réforme populaire ne mobilise personne. Jacques Chirac veut voir dans cette apathie le signe d'un apaisement démocratique. C'est, en fait, un nouveau symptôme d'une défiance vis-à-vis du politique, incapable d'emporter l'adhésion de l'électeur, d'armer la ferveur citoyenne et de retisser un lien collectif qui se détend. Si la participation à ce référendum est faible, la responsabilité en incombera donc totalement à Jacques Chirac, inventeur du gaullisme Canada Dry, c'est-à-dire le référendum sans le peuple. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Le Premier ministre, en embuscade, aurait tort, cependant, de croire qu'il pourra tirer, en toute hypothèse, les marrons du feu à la fin de cet épisode. Sur ce sujet, Lionel Jospin a pour lui le grand mérite de la cohérence dès l'élection présidentielle de 1995 et bien avant, d'ailleurs, il plaidait pour la réduction du mandat élyséen. Cette conviction était un magnifique atout qu'il a gâché faute de s'engager à fond dans cette campagne, de s'exposer et de livrer une vision de nos institutions. Comme le chef de l'Etat, le chef du gouvernement n'a songé, dans cette séquence, qu'à son destin. Ce Roberval de la politique, qui soupèse tout, a réfléchi en tacticien, pas en stratège. Ce n'est pas ainsi qu'il redressera des courbes de popularité en torche. Cette faillite de l'exécutif est le fruit amer d'une cohabitation trop calculatrice, dans laquelle épier chaque mouvement de l'adversaire et de l'opinion est devenu obsessionnel. Gouverner n'est plus la mise en oeuvre d'un projet. C'est, désormais, une improvisation permanente dans laquelle le courage n'est pas au service du pays. Pour l'essentiel, il est utilisé à des manoeuvres imaginées pour faire briller les sondages. La popularité qu'en tirent le président et le Premier ministre est, du coup, artificielle. Elle n'est plus que la conséquence de soins intensifs qui produisent des effets spectaculaires mais masquent, au fond, la réalité politique. On flatte le client tout en dilapidant le fonds de commerce. On cultive la langue de bois au risque de plonger dans l'absurde, le paradoxe ou le contre-emploi. C'est le cas de Jacques Chirac sur le quinquennat malgré une réforme qui faisait presque l'unanimité, il n'emporte pas l'adhésion, chaque électeur ayant compris qu'il subordonne ses principes à un intérêt momentané. C'est le cas aussi de Lionel Jospin sur le terrain économique plus il parle à gauche, plus il concède au libéralisme, au point d'être le gouvernant qui s'y est le plus converti depuis deux décennies sans jamais l'avouer. L'erreur des deux hommes est d'avoir cru qu'ils pourraient avancer impunément dans cette duplicité cohabitationniste jusqu'à leur affrontement électoral de 2002. Leurs artifices volent aujourd'hui en éclats et leur seul projet politique - maintenir au plus haut niveau leur popularité pour être les candidats incontestés de leur camp - est sérieusement atteint. Lionel Jospin s'est fracassé sur la fiscalité faute de l'avoir vraiment réformée. Jacques Chirac ne tirera aucun bénéfice du référendum sur le quinquennat pour l'avoir lancé et organisé par simple calcul. Tout vient de la Constitution Si l'on oublie, cependant, ce fouillis d'arrière-pensées pour revenir sans cynisme ni affectation emphatique au destin global du pays, la réduction du mandat présidentiel à cinq ans est une affaire importante, que les notices biographiques dans les dictionnaires de 2020 ou 2050 mettront, néanmoins, au crédit de Chirac et Jospin. Le mérite leur en reviendra même s'ils n'en ont pas été vraiment dignes et le jugement du temps oubliera que cette réforme fut adoptée piteusement. Il est important de rappeler ce que disait le général de Gaulle tout vient de la Constitution. Ce texte n'est pas, en effet, un médiocre bout de papier, un emballage sulfurisé de l'action politique. C'est avant tout la règle du jeu de la République, de la nation, de l'Etat, bref du pays. Dans un Etat de droit, elle est le contrat qui domine tous les autres et orchestre les relations au sein du pouvoir mais aussi entre le pouvoir et le citoyen. Plus qu'un symbole, c'est un mode d'emploi. Il n'est pas de démocratie sans Constitution écrite ou non écrite. Il n'y a pas de stabilité sans de solides institutions. Championne du monde de l'immaturité constitutionnelle, au point d'avoir consommé 16 lois fondamentales depuis la Révolution de 1789, la France a trouvé avec la Ve République un compromis baroque mais efficace. Au cours des quarante-deux dernières années, elle lui a offert un équilibre exceptionnel pour faire face à des événements considérables la fin de la guerre d'Algérie, Mai 68, la succession du général de Gaulle, l'alternance de 1981, la cohabitation par trois fois, la chute de l'empire soviétique, la construction européenne... Dans un article brillant, publié par Le Monde du 16 septembre, ce très grand constitutionnaliste qu'est le doyen Georges Vedel livre le secret de notre système, qu'il appelle le présidentialisme majoritaire» Il s'établit un leadership vigoureux et stable du chef réel de l'exécutif à la fois sur les membres du gouvernement et sur la majorité des députés, ce qui ressemble, au profit du président, à la politique effective des régimes les plus évolués mais dirigés par un Premier ministre ou chancelier ou tout autre nom.» De l'art de la France de faire comme les nations voisines par d'autres voies et d'autres moyens! Une exception constitutionnelle liée, en vérité, aux spécificités de notre pays mais qui, en fin de compte, le place dans la norme occidentale. La Constitution de 1958 n'est ni un chef-d'oeuvre ni un monument, mais, simplement, une réponse habile au goût français pour la majesté sans pour autant détonner dans le concert des démocraties dites avancées. Alors pourquoi modifier l'architecture de cet édifice aujourd'hui? Pour deux raisons qui ne sont pas comparables. La première est liée à l'accélération du temps économique, social, médiatique et au besoin d'éviter un trop fort décalage entre le train du politique et la vitesse des changements du monde. Une question de tempo, avec le risque, néanmoins, de priver les élus du recul nécessaire pour gouverner et de la sagesse que peut offrir la durée. Cinq années de pouvoir, cependant, ce n'est pas rien! La deuxième raison, qui n'est pas invoquée par Jacques Chirac et Lionel Jospin parce qu'ils sont concernés au premier chef, c'est la cohabitation. Ce système castrateur n'apporte pas, contrairement à une idée reçue, de la pondération dans la gestion du pays. C'est un poison qui ruine l'autorité du président et affecte le présidentialisme majoritaire», code secret de nos institutions. Elle reparlementarise» à outrance le régime, comme le montrent, ces jours-ci, les soubresauts de la majorité plurielle, et réveille le spectre des crises de la IVe République. Enfin, elle réduit la pratique du pouvoir à un exercice tactique et politicien fait de coups et de coups bas. La cohérence avec le mandat législatif Le quinquennat peut redonner, en revanche, de l'éclat au présidentialisme majoritaire, surtout si on réduit la durée du mandat législatif ou si, comme le suggère Georges Vedel, une réforme de complément permet, dès 2002, de s'assurer au moins que l'élection présidentielle précède de peu les élections législatives, car c'est dans cet ordre que la décision globale attendue en deux temps des citoyens peut être énoncée sans incohérence». Ainsi serait levée, pour partie, l'inquiétude qu'exprimait le général de Gaulle dans une conversation avec Alain Peyrefitte sur le quinquennat le 30 avril 1963 Le risque, si on fait coïncider l'élection présidentielle et l'élection législative, c'est que le président devienne prisonnier de l'Assemblée, c'est-à-dire des partis. Les deux consultations, dans la foulée, résulteraient de combinaisons électorales. Or tout a été agencé dans cette Constitution pour permettre au président d'échapper à ces combinaisons et de placer le gouvernement en position de force vis-à-vis de l'Assemblée. Il n'y a pas forcément accord parfait entre la majorité qui a élu le président et la majorité législative. Mais le président doit pouvoir se tirer d'affaire tant qu'il n'est pas désavoué par le peuple.» Il est vrai que cette posture gaullienne n'est plus dans les moeurs politiques de notre époque. Désavoué par les législatives anticipées de 1997, Jacques Chirac n'a jamais songé à démissionner ou à remettre en jeu son mandat. Le quinquennat ne fera certes pas disparaître la cohabitation entre des dirigeants qui ont théorisé sa popularité et renoncé à défendre leurs idées. Mais, faute d'hommes altiers, le quinquennat diminue le risque cohabitationniste. Sa principale vertu est de placer la cohérence du présidentialisme majoritaire entre les mains des électeurs. Et la volonté des citoyens est désormais plus rassurante que la démarche des acteurs politiques qu'ils élisent. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux

qu est ce qui reflechi sans reflechir