LaGuillotine et l'imaginaire de la Terreur. Daniel Arasse . 4,7 sur 5 Ă©toiles 11. BrochĂ©. 13 offres Ă  partir de 11,00 € Next page. Description du produit . Biographie de l'auteur. Daniel Arasse (1944-2003) fut l'un des plus Ă©minents historien et thĂ©oricien de l'art. Il a Ă©tĂ© directeur d'Ă©tudes Ă  l'EHESS, aprĂšs avoir enseignĂ© l'histoire de l'art moderne (XVe-XIXe siĂšcle) Ă  l Laguillotine et l'imaginaire de la Terreur - Daniel Arasse - Date de parution : 03/11/2010 - Flammarion - Collection : Champs Histoire. PrĂ©sentation produit Descriptif dĂ©taillĂ©. LivrĂ© chez vous . dĂšs le 08/10. Vendeur basĂ© Ă  Toulouse (31) Ce produit est Ă©galement disponible en occasion : La guillotine et l'imaginaire de la Terreur. 8,30€ Voir l'offre. Profitez des Pourquoila guillotine est-elle abominable ? Et de quoi au juste a-t-on horreur ? Pour rĂ©pondre, Daniel Arasse interroge cette peur Ă  sa source, au moment oĂč, Ă  peine nĂ©e, la machine est plantĂ©e au coeur d'une exploitation DANSLA MÊME COLLECTION Daniel Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la terreur. Pierre Chaunu, La Civilisation de l’Europe des LumiĂšres. Antonia Fraser, Les Femmes dans la vie de Louis XIV. Antonia Fraser, Marie-Antoinette. François Furet et Mona Ozouf, Dictionnaire critique de la RĂ©vo- lution française. Pierre Goubert, 100 000 provinciaux au XVIIe siĂšcle. Laguillotine et l'imaginaire de la terreur. [Daniel Arasse] Home. WorldCat Home About WorldCat Help. Search. Search for Library Items Search for Lists Search for ARASSEDaniel - La guillotine et l'imaginaire d ‎ARASSE Daniel‎ ‎La guillotine et l'imaginaire de la Terreur‎ From same author All books of this bookseller 1 book(s) with the same title PDF ‎Paris, Flammarion, 1987, 13,5 x 22, 219-XVI pages sous couverture illustrĂ©e. Avec un cahier (central) de XVI pages d'illustrations noir & blanc.‎ Reference : FRHIST1789661016 Dun point de vue plus thĂ©orique, ses livres La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur et Le DĂ©tail rĂ©vĂšlent la marque du “photographique” dans des textes qu’il n’a pas directement consacrĂ©s Ă  ce mĂ©dium. En retour, l’importance du “pictural” – son domaine de prĂ©dilection – dans ses analyses de photographies sera Ă©galement soulignĂ©e, particuliĂšrement dans ses Laguillotine et l'imaginaire de la Terreur Daniel Arasse Flammarion, 1987 - Executions and executioners - 213 pages 0 Reviews Reviews aren't verified, but Google checks for and removes fake Bibliographiede l’histoire de la justice française (1789-2011) Farcy (Jean-Claude) Recherche simple Recherche thĂ©matique Recherche avancĂ©e Arasse (Daniel). La guillotine et l'imaginaire de la Terreur, Paris, Flammarion, 1987, 213 [16] p; 1993, 224 p ; Nouvelle Ă©d, 2010, 283 p. Auteur(s) Arasse (Daniel) AnnĂ©e de publication DanielArasse, La guillotine et l'imaginaire de la Terreur. Paris, Flammarion, coll. "Champs", 2010. 283 p. - 11 € ISBN : 91-1 Pourquoi la guillotine est-elle abominable ? Et de quoi au juste a-t-on horreur ? Pour rĂ©pondre, il a paru fructueux d'interroger cette peur Ă  sa source mĂȘme, au moment oĂč, Ă  peine nĂ©e, la machine 0d0LNEg. Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFJean-clĂ©ment MartinThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsQuand faut-il parler de cruautĂ© ? Les peaux tannĂ©es de la VendĂ©e 1793by Jean-clĂ©ment MartinDownload Free PDFView PDFSUR LA GUERRE DE VENDÉE ET LE CONCEPT DE GÉNOCIDE » UNE MISE AU POINT HISTORIQUEby Jean-clĂ©ment MartinDownload Free PDFView PDFQUELLE EXACTITUDE FAUT-IL DEFENDRE ? 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Pendaison de Joseph-François Foulon Ă  l'angle de la rue du Mouton et de la place de GrĂšve, le 22 juillet 1789 Le GĂ©nĂ©ral Dalton poursuivi par les rĂ©verbĂšres patriotiques. Louis XVI et Marie-Antoinette Ă  la lanterne. Discours de la Lanterne aux Parisiens. Date de crĂ©ation 1789 Date reprĂ©sentĂ©e 1789 Discours de la lanterne aux parisiens, le Procureur GĂ©nĂ©ral portant la du Discours de la Lanterne aux Parisiens par Camille Desmoulins. Pendaison de Joseph-François Foulon Ă  l'angle de la rue du Mouton et de la place de GrĂšve, le 22 juillet 1789 Date de crĂ©ation 1789 Date reprĂ©sentĂ©e 22 juillet 1789 Dessinateur Jean-Louis Prieur. Graveur Pierre-Gabriel Berthault. SĂ©rie des Tableaux historiques de la RĂ©volution française 21e tableau. Le GĂ©nĂ©ral Dalton poursuivi par les rĂ©verbĂšres patriotiques. Date de crĂ©ation 1790 Date reprĂ©sentĂ©e 1790 PubliĂ© dans RĂ©volutions de France et de Brabant Tome 2 p 48 v° N° 15 Louis XVI et Marie-Antoinette Ă  la lanterne. Le Traitre Louis XVI, gravure, chez Villeneuve H. 25,5 x L. 19,5 cm Sur le rĂ©verbĂšre Cette suspension vaut bien une dĂ©chĂ©ance. En titre et lĂ©gende Le Traitre Louis XVI voĂŒe au mĂ©pris et a l'Ă©xĂ©cration de la nation française dans sa posteritĂ© la plus reculĂ©e le 10 aoust 1792 Ă©toit encore plus affreux que le 24 aoust 1572, et Louis XVI, bien autrement monstre que Charles IX... La PanthĂšre autrichienne, gravure, chez Villeneuve H. 29 x L. 20 cm La PanthĂšre autrichienne vouĂ© au mĂ©pris et Ă  l'exĂ©cration de la nation française dans sa postĂ©ritĂ© la plus reculĂ©e cette affreuse Messaline, fruit dr'un des plus licencieux concubinage, est composĂ©e de matiĂšre hĂ©tĂ©rogĂšne, fabriquĂ©e de plusieurs races, en partie lorraine, allemande, autrichienne, bohĂȘmienne, etc. © PhotothĂšque des MusĂ©es de la Ville de Paris - Louis XVI ClichĂ© Lafermann / Marie-Antoinnette ClichĂ© Ladet G 623065 / G 623064 Date de publication mai 2005 Auteur Luce-Marie ALBIGÈS La montĂ©e de la violence en juillet 1789 Le renvoi de Necker par le roi, en juillet 1789, apparaĂźt dans le contexte angoissĂ© et agitĂ© de la capitale comme le signal de la banqueroute et de la contre-rĂ©volution. Il suscite la prise de la Bastille, le 14 juillet. Mais la Bastille n’est pas l’enjeu capital de la bataille. Les troubles gĂ©nĂ©ralisĂ©s rĂ©vĂšlent autant la menace vitale Ă©prouvĂ©e par la communautĂ© pour son existence que l’affaiblissement de l’État car, jusqu’ici, sa puissance s’affirmait par sa capacitĂ© Ă  s’assurer du monopole de l’exercice de la violence. RenaĂźt alors une archaĂŻque tradition du massacre ; il suffit que circule une rumeur de complot, imaginaire ou rĂ©el, et la foule s’enflamme pour punir les coupables », de façon prĂ©ventive. Le 22 juillet, Foulon de DouĂ©, qui a remplacĂ© Necker aux Finances, et l’intendant de Paris Bertier de Sauvigny, son gendre, sont recherchĂ©s, lynchĂ©s et pendus par la foule Ă  une lanterne place de GrĂšve, car ils passent pour les agents d’une politique contre-rĂ©volutionnaire. Des pamphlets anonymes attisent ces mouvements populaires et poussent Ă  une justice expĂ©ditive. La terreur qui se rĂ©pand est due aux foules, mais n’est pas encore Ă  cette date le fait des militants rĂ©volutionnaires. L’AssemblĂ©e constituante, bien loin d’entrer dans les vues du peuple, agit comme un frein aux exactions. C’est seulement Ă  partir du dĂ©but de 1791 que cette pratique populaire sera reprise par les Ă©chelons infĂ©rieurs du pouvoir, qui s’en approprieront les mĂ©thodes pour briser les oppositions. La lanterne, symbole de la justice populaire Discours de la Lanterne aux Parisiens Camille Desmoulins 1760-1794, qui a appelĂ© Ă  l’insurrection du 12 juillet 1789 au Palais-Royal, relance sa popularitĂ© grĂące au Discours de la Lanterne aux Parisiens, pamphlet paru peu aprĂšs l’exĂ©cution sommaire de Foulon et de Bertier de Sauvigny 22 juillet. DĂšs la premiĂšre page, une gravure le met en scĂšne sous le surnom de Procureur GĂ©nĂ©ral de la Lanterne ». EntourĂ© d’un auditoire attentif et paisible de Parisiens de toutes conditions, il s’adresse Ă  cette fatale lanterne. SituĂ©e sur la place de GrĂšve, en face de l’HĂŽtel de Ville, elle est simplement placĂ©e au-dessus d’un buste de Louis XIV, Ă  l’angle d’une boutique d’épicier-droguiste, fabricant de chocolat. Le rĂ©verbĂšre ayant Ă©tĂ© enlevĂ©, il ne reste que la branche de fer au-dessous de laquelle les Ă©meutiers ont traĂźnĂ© en hurlant les hommes qu’ils voulaient pendre. Le cri lugubre À la lanterne ! » date de ces exĂ©cutions sommaires. L’aimable mise en scĂšne de la gravure qui encense la lanterne comme symbole bĂ©nĂ©fique de la justice populaire expĂ©ditive va de pair avec le sinistre projet du Discours justifier dans un Ă©crit le lynchage par la populace. Le pamphlet enfile les apostrophes ironiques et brillantes en les justifiant a posteriori par un complot douteux et par l’efficacitĂ© de l’action. Desmoulins sympathise non seulement avec l’enthousiasme, mais aussi avec la violence et la cruautĂ© des foules parisiennes, et rend un abominable hommage Ă  leurs excĂšs. D’emblĂ©e l’épigraphe affiche son humour irrĂ©sistible le verset bien connu de l’Évangile selon Jean celui qui fait le mal hait la lumiĂšre » III, 20 – attribuĂ© par dĂ©rision Ă  saint Matthieu – est pourvu d’une traduction iconoclaste Les fripons ne veulent point de lanterne. » Brocarder la religion est dans l’air du temps, face Ă  la puissance lĂ©zardĂ©e de l’Église. BientĂŽt le peuple investira les anciens couvents et les Ă©glises dĂ©saffectĂ©es pour y crĂ©er des clubs et des sections de quartier. Le supplice de Foulon, d’aprĂšs Jean-Louis Prieur Le dessin de Prieur rĂ©vĂšle la rĂ©alitĂ© de l’évĂ©nement. S’il ne fait pas grand cas du supplice de Foulon montrĂ© de loin, la charge de colĂšre et de vengeance qui mĂšne l’immense foule exalte une libertĂ© sauvage, imprĂ©visible et dangereuse. Rares sont les Ɠuvres qui dĂ©crivent sur le vif les foules rĂ©volutionnaires et les formes ritualisĂ©es que s’approprie la justice populaire. Cette premiĂšre pendaison Ă  la lanterne a lieu place de GrĂšve, devant l’HĂŽtel de Ville, dans le cadre oĂč se sont dĂ©roulĂ©s pendant des siĂšcles les supplices prononcĂ©s par la justice royale. Ce passĂ© dramatique donne sens sous la RĂ©volution Ă  ce lieu d’oĂč partent, ou vers lequel convergent, les grands mouvements sacrificiels tendant Ă  signifier la suprĂ©matie de la masse contre les corps constituĂ©s et les lois. Le gĂ©nĂ©ral Dalton poursuivi par les rĂ©verbĂšres patriotiques Desmoulins lance, en novembre 1789, Les RĂ©volutions de France et de Brabant, journal qui doit rĂ©pandre les idĂ©es nouvelles au-delĂ  des frontiĂšres, dans le Brabant, LiĂšge et les pays Ă©trangers qui, Ă  l’exemple de la France, arborant la cocarde et demandant une assemblĂ©e nationale, mĂ©riteront d’occuper une place dans nos feuilles ». À cĂŽtĂ© du lion, emblĂšme du Brabant Ă  peu prĂšs la Belgique actuelle, le gĂ©nĂ©ral Richard Dalton 1715-1790, responsable de massacres, est poursuivi par les rĂ©verbĂšres patriotiques. L’idĂ©e de la suprĂ©matie de la justice populaire expĂ©ditive circule sous le symbole de la lanterne. Desmoulins en fait le leitmotiv de son journal, et ce sera bientĂŽt le plus rĂ©pandu des symboles rĂ©volutionnaires un rappel ironique, provocateur et menaçant de la vigilance du peuple. Louis XVI et Marie-Antoinette Ă  la lanterne AprĂšs la suspension du roi, le 10 aoĂ»t 1792, paraissent chez Villeneuve deux gravures qui montrent les tĂȘtes de Louis XVI et de Marie-Antoinette suspendues dans des lanternes. La guillotine fonctionne depuis le 25 avril 1792, mais si la pendaison n’a plus cours, le symbole de la lanterne signifie sans Ă©quivoque la condamnation Ă  mort pour les souverains. Cette suspension vaut bien une dĂ©chĂ©ance », ironise la gravure de Louis XVI ; celle de Marie-Antoinette la couvre d’insultes, l’assimilant Ă  Messaline et Ă  une MĂ©dicis dans des termes proches de son acte d’accusation 12 octobre 1793. Former l’esprit public ou flatter l’opinion ? En juillet 1789, le sentiment populaire est que le pouvoir politique doit voir clair, ĂȘtre vigilant, dĂ©masquer les traĂźtres et les punir. Desmoulins a su lui donner avec la lanterne un symbole qui correspond bien au rĂŽle nouveau que doit assumer la nation Ă  l’aube de la RĂ©volution. Brillant journaliste et pamphlĂ©taire, il est dĂ©sireux de fondre l’opinion hĂ©sitante en un esprit public. EspĂšre-t-il concilier la RĂ©volution du peuple, qui prend alors la forme d’à-coups sauvages, d’indiscipline et d’exĂ©cutions de rue, avec celle que la classe intellectuelle mĂšne selon les Ă©vidences de la raison ? Desmoulins, qui appellera Ă  la clĂ©mence en 1794, ne montre aucune pitiĂ© en 1789 mais flatte bassement ceux qui l’ont rendu cĂ©lĂšbre, sans peut-ĂȘtre en mesurer les consĂ©quences. Robespierre l’a dĂ©crit comme un composĂ© bizarre de vĂ©ritĂ©s et de mensonges, de politique et d’absurditĂ©s, de vues saines et de projets chimĂ©riques et particuliers ». Daniel ARASSE, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, Paris, Flammarion, 1987. Jean-Paul BERTAUD, La Presse et le pouvoir de Louis XIII Ă  NapolĂ©on Ier, Paris, Perrin, 2000. Patrice GUENIFFEY, La Politique de la terreur. Essai sur la violence rĂ©volutionnaire, 1789-1939, Paris, Fayard, 2000. Luce-Marie ALBIGÈS, A la lanterne ! », Histoire par l'image [en ligne], consultĂ© le 23/08/2022. URL Albums liĂ©s DĂ©couvrez nos Ă©tudes Le don patriotique des femmes sous la RĂ©volution Le 7 septembre 1789, un groupe de onze femmes se prĂ©sente devant les membres de l’AssemblĂ©e nationale pour faire don Ă  la nation d’une cassette
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 La mĂ©canique tombe comme la foudre, la tĂȘte vole, le sang jaillit, l’homme n’est plus » ainsi Joseph Guillotin vantait-il, dans son discours du 21 janvier 1790, sa nouvelle invention. Machine de mort au confluent de l’archaĂŻsme et du progrĂšs, nul ne s’étonnera qu’elle ait hantĂ© toute la littĂ©rature d’aprĂšs, celle Ă©crite par des auteurs qui en avaient Ă©tĂ© tĂ©moins. NĂ©anmoins, la guillotine ne passe pas. Comme une arĂȘte dans la gorge. Comme une angoisse qui Ă©touffe. La guillotine ne passe pas », Ă©crirait au dĂ©but du XXIe siĂšcle Patrick Wald-Lasowski, dans Guillotinez-moi ! Un constat dĂ©jĂ  Ă©tabli par Daniel Arasse vingt ans plus tĂŽt dans La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, magistral essai sur l’abject prestige de cet instrument politique fondateur de la aurait pu penser que les jeunes romanciers français d’aujourd’hui avaient d’autres sujets Ă  se mettre sous la dent et a fortiori sur le cou ? Il n’est en rien. Tout au contraire me frappe depuis quelques annĂ©es le come-back rĂ©pĂ©tĂ© de la Veuve » dans le meilleur de leurs proses. Angoisse de castration ? Complexe d’ƒdipe ? Retour du refoulĂ© ? NĂ© en 1985, Louis-Henri de La Rochefoucauld avait plusieurs fictions au compteur quand il publia La RĂ©volution française 2013, dĂ©sopilant roman sur fond d’histoire familiale confondue avec l’histoire de France. La guillotine y tenait son rang, ce qui Ă©tait normal avec une dizaine d’ancĂȘtres massacrĂ©s de 1789 Ă  1793 dont le gouverneur de la Bastille. La mĂȘme annĂ©e paraissait Tu montreras ma tĂȘte au peuple, premier livre du jeune François-Henri DĂ©sĂ©rable qui, Ă  25 ans, avait dĂ©jĂ  rĂ©digĂ© une nouvelle sur la mort de Danton intitulĂ©e Clic ! Clac ! Boum ! Appel des derniĂšres victimes. Toilette des condamnĂ©s. Charrettes cahotantes sur le pavĂ© gras. Tricoteuses hululantes, venues en cohortes au spectacle des raccourcissements. CinĂ©ma. Histoire. LittĂ©rature », Ă©crit ces jours-ci Christophe Bigot, auteur d’un Ă©tonnant Autoportrait Ă  la guillotine dont le titre dit tout de la charge personnelle empruntĂ©e par sa monomanie. Longtemps, j’ai cru que j’avais Ă©tĂ© guillotinĂ© dans une vie antĂ©rieure » aprĂšs cet incipit qui dĂ©chire, l’auteur, nĂ© un mois avant l’exĂ©cution de Christian Ranucci aux Baumettes en 1976, entreprend de raconter sa scĂšne primitive. Il a six ans, dĂ©couvre pour la premiĂšre fois Louisette » dans une adaptation tĂ©lĂ©filmĂ©e du Chevalier de Maison-Rouge d’Alexandre Dumas, horreur familiĂšre » qu’il lui semble reconnaĂźtre ». Fascination. RĂ©pulsion. Terreur et jouissance. À partir de ce souvenir Ă  demi scotomisĂ© dĂ©bouchant plus tard sur la lecture du livre, s’enclenche une obsession morbide de la RĂ©volution qui nourrit son imaginaire d’enfance tout autant qu’elle l’empoisonne. Au dĂ©but, la vision prime sur l’entendement, la mort est un théùtre et la guillotine sa vedette. L’enfant visite la sombre Conciergerie, l’amusant MusĂ©e GrĂ©vin, l’historique Carnavalet. Se gave de dessins animĂ©s, d’opĂ©ras-rock, de BD. Lit aussi bien Astrapi que Tardi. DĂ©vore de vieux numĂ©ros d’Historia avec autant de fiĂšvre que WikipĂ©dia. Pris d’abord de passion pour l’assassinat de Marat par Charlotte Corday, il s’identifie Ă  Camille Desmoulins, dont il pense ĂȘtre la rĂ©incarnation et porte le deuil tous les 5 avril, toujours aveuglĂ© par la sinistre guillotine comme signe cabalistique de la nuit. Ă©pure algĂ©brique de l’horreur. Vision gĂ©omĂ©trique de la mort » telle qu’elle apparaĂźt dans le Danton de Wajda qui l’épouvante. Mais impossible de rester passif devant tant de noirceur. Traquer les histoires horribles n’engendre que des cauchemars. C’est trĂšs mauvais de rĂȘver qu’on marche Ă  l’échafaud », Ă©crivait LautrĂ©amont que le jeune Bigot n’a pas besoin de lire pour pressentir qu’il lui faut l’exorciser. Alors il se met Ă  produire dessins, histoires, jeux ». Dessine les hĂ©ros de son Ă©popĂ©e intime. Se dĂ©guise en eux. Écrit une piĂšce de théùtre et ses premiĂšres fictions. NĂ©vrosĂ© et souffreteux, phobique des machines et se dĂ©couvrant gay, l’adolescent Ă©tend son obsession Ă  la peine de mort. La lecture de L’ExĂ©cution de Robert Badinter le submerge. Comme l’anĂ©antiront plus tard les dĂ©capitations de Daniel Pearl et Nick Berg bientĂŽt relayĂ©es par les vidĂ©os live des nouveaux barbares. Parvenu Ă  l’ñge d’homme, tout s’éclaire enfin sans se dĂ©nouer, bouleversant comme l’amour et la mort d’un ĂȘtre aimĂ©. Je n’en dirai pas plus, lisez Autoportrait Ă  la guillotine, rĂ©cit sec et tranchant qui ne vous coupera pas la tĂȘte mais le souffle.

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