Ensemble Nicole Kidman et Tom Cruise ont adopté deux enfants, Isabella Janes, 29 ans, et Connor, 27 ans. Mais c'est en 2001, et contre toute attente, que l'ex-couple star de Hollywood annonce
TigoflyLot de 8 paquets de 2 g de fil à glace pour pêche à la truite, nymphe, 16 couleurs au choix (option 2) Poids par paquet : 2 g 16 couleurs : gris foncé, blanc nacré, argent, doré, vert clair, rouge, vert, bleu sarcelle ; or blanc, violet, rose vif, blanc UV, arc-en-ciel, cuivre, noir, bleu. Emballage : 8 paquets de 8 couleurs, 1 lot de chaque couleur (2 options). Pour la
Lasaison de pêche bat son plein alors que la Fête de la lamproie se prépare ce week-end à Sainte-Terre. IBAN CARPENTIERlibourne@sudouest.frLe brouillard matinal se lève à peine sur la Dordogne.
Ilfait froid. ♦ La neige tombe (Jean Richepin) ♦ Le bonhomme de neige (Jason Émond) ♦ Neige (Jacqueline Mériot) ♦ Le petit flocon (Mertens et Roller) ♦ Dans mon pays d’hiver. ♦ Bonjour monsieur l’Hiver (P. Bousquet) ♦ Voir toutes les chansons, comptines et poésies sur l’hiver.
Lafête des Pères a lieu ce dimanche 20 juin. Qu’ils soient émouvants, tristes ou amusants, vous avez partagé avec nous vos meilleurs souvenirs avec votre papa. En
MakhtarDiakhate, 64 ans, originaire de Dakar et qui vit depuis 2004 à Marín, raconte qu'il ne voyait qu'une fois par an sa femme et ses deux fils, restés au Sénégal. "Je me sentais mal, car parfois il y avait des soucis (à la maison) et je ne pouvais pas aider", raconte Makhtar, qui a travaillé toute sa vie sur des bateaux de pêche et est désormais retraité.
Voici25 suggestions cadeaux pour la chasse! 1. VDV Kit de couteaux de chasse. Kit de 8 pièces complète : scie à bois/os de 22,4 cm, épandeur de bâton en acier, couteau de caping de 19,1 cm, éplucheur de 24,1 cm, couteau à désosser de 25,4 cm, aiguiseur en carbure de tungstène, gants de nettoyage rouges. 2. Des cibles d’entrainement.
Levoyage des pères est une série de bande dessinée de David Ratte parue aux éditions Paquet. Je crois que c'est une trilogie. Le tome 1 a reçu un prix à Angoulême en 2008. David Ratte est né à Besançon (Doubs) le 13 août 1970. Il est marié, a deux enfants et vit à Pézenas (Hérault). Après avoir refusé d'intégrer les Beaux
LaParoisse; Police Municipale; Produits Locaux. Confiturerie de l’Ecluse; Domaine des Pères; Domaine de La Roque; Les Productions de J. Vieux; Saveurs et Traditions du Sud; Infrastructures. Les Salles; Les Stades; Restauration – Hébergement. Restaurants. L’Arganier; Chez Sèb; Chez Sonia; El Campo; Le Floréal
Ilest admirable pour un homme d'emmener son fils à la pêche, mais il existe une place particulière au paradis pour un père qui emmène sa fille faire les boutiques.John Sinor Posté par moncoindetente à 18:47 - FÊTE DES PERES - Permalien . 15 juin 2010. Un papa c'est Un papa c'estUn papa c'estUn ami pour toute la vie. Un papa, c'est un phare qui
TBaQ. Un fil de 5/100 a donc un diamètre de 0,05 mm et un fil de 60/100, 0,6 mm de diamètre. Autre critère important la résistance linéaire du fil. Il s’agit de la limite à laquelle le fil casse sous l’étirement du poids d’un diamètre de fil pour le surf casting?Le diamètre de départ de l’arraché doit correspondre à celui du fil de votre moulinet ou légèrement supérieur et le diamètre final doit se situer entre et un fil dont la taille est comprise en 25/100 et 40/100. LA TRESSE Plus fine, et plus résistante. Pratique quand on veut pêcher loin et que l’on veut combattre de gros poissons. Privilégiez une tresse dont la taille est comprise entre 16/100 et 20/ fil pour moulinet mer?Monofilament Nylon Incontournables pour la pêche à la traîne, le surfcasting, les pêches à soutenir bord et bateau, les monofilaments Nylon sont devenus très performants et demeurent économiques par rapport aux tresses multifilaments. Le Nylon s’utilise essentiellement pour remplir les moulinets, en corps de diamètre de fil pour pêcher le bar?Un diamètre de fil de 28 à 30 centièmes résistance supérieure à 5 kg devrait permettre de faire face à la plupart des cas de figure. De plus en plus de pêcheurs remplacent cependant le Nylon par de la tresse à quatre ou huit brins composée de matériaux ultrarésistants Dyneema, Spectra.Comment faire un bas de ligne surfcasting?Le bas de ligne mesure environ 30 centimètres sur le schéma mais il est fréquent d’employer un bas de ligne d’une longueur équivalente à celle de l’empile soit environ 1 m à 1,5 m. L’empile en fluorocarbone peut être montée en 40/100 pour éviter les emmêlements, tout dépend de l’état de la mer et des choisir un fil de pêche?Le diamètre du fil de pêche est un critère de choix important car il joue sur la résistance de votre ligne. Plus le diamètre est élevé, plus la ligne est résistante à la défense d’un poisson. Attention, le diamètre du fil de pêche a également une incidence sur sa visibilité et sur sa est le fil de pêche le plus résistant?Bobine de fil de pêche transparent BorteIl est incroyablement résistant et polyvalent, il peut être utilisé avec une grande variété d’appâts et de diamètre de fil pour pêcher la daurade?Fil nylon de 30/100 maximum sur le moulinet pour pêcher en plage avec des bas de ligne fluorocarbone de 20 à 24/100 1m50 à 2m50 de longueur. Les hameçons renversés et renforcés sont les adaptés pour la dorade. La pointe doit être irréprochable et l’hameçon solide de est le meilleur fil fluorocarbone?Le Seaguar Neox de Yuki est le meilleur Fluorocarbone au niveau de la résistance ! Découvrez l’un des meilleurs Fluorocarbone ! Le Seaguar Neox de Yuki est une véritable innovation dans le fil de pêche, il a été réalisé avec l’entreprise Kureha Chemicals située au diamètre de fil pour la pêche à la carpe?Un fil en diamètre 35/100 vous permettra de faire face à un grand nombre de situations. Le fil fluo apporte un réel plus par rapport à un nylon neutre car il facilite le repérage des lignes. Il permet également de suivre le déplacement du poisson lors du combat. Il existe également du fil visible de mois pour pêcher le bar?Il est autorisé de prélever un bar par jour et par pêcheur sur une période longue de sept mois, soit du 1er avril au 31 octobre. Au-dessous du 48ème parallèle, les récréatifs peuvent prélever trois bars par jour et par pêcheur toute l’ tresse pour la pêche du bar?L’usage d’une tresse 8 brins vous permettra d’augmenter les distances de lancer. En revanche, une tresse 4 brins apportera une plus grande portance dans l’eau pour les pêches peu profondes et sera plus résistance dans les milieux particulièrement marée pour pêcher le bar?Le meilleur moment de la marée pour pêcher le barComme beaucoup de pêcheurs, que ce soit du bord ou en bateau, je privilégie les deux dernières heures de la marée descendante et la première heure de la montante pour pêcher du SimilairesCet article vous a été utile ?OuiNon
1Dans la mythologie grecque, le Sphinx est surtout attaché à la légende d’Œdipe et au cycle thébain. Le Sphinx est un monstre féminin représenté avec un visage et une poitrine de femme mais son corps, ses pattes et sa queue sont ceux d’un lion. Il a de plus des ailes comme un oiseau de proie. Il fut envoyé près de Thèbes, par Héra, pour punir La ïos, père d’Œdipe. 2Orphelin de père et chassé de son royaume, le jeune La ïos s’était réfugié auprès de Pélops mais il séduisit Chrysippos, le jeune fils de ce dernier. Pelops le maudit et s’en plaignit à Héra qui envoya le Sphinx aux Thébains. Ce dernier ravageait le pays, il posait des questions sous forme d’énigme puis dévorait les passants. Œdipe fut le seul et le premier à donner la bonne réponse à une question " Quel est l’animal qui marche à quatre pattes, puis deux, puis trois ? " l’homme, évidemment. Vaincu, le monstre s’enfuit alors. Une autre énigme dont personne n’avait trouvé la solution était " Deux pères et deux fils marchent ensemble, combien sont-ils ? " Il aurait évidemment fallu répondre ils sont trois... 3On peut imaginer qu’Œdipe, parricide et fils d’un père lui-même orphelin et séducteur pédophile du fils de celui qui lui tenait lieu de père, aurait déjoué le piège de cette énigme-là aussi. 4La question du père, du père originaire Urvater, du meurtre du père, habite toute l’œuvre de Freud. Dès 1896, dans La Naissance de la psychanalyse il écrit " L’hystérie me semble toujours davantage résulter de la perversion du séducteur, l’hérédité s’ensuit d’une séduction par le père " En 1908, dans sa deuxième préface à l’Interprétation, on peut lire " La mort du père est l’événement le plus important et le plus déchirant dans une vie d’homme. " Dans une lettre de mai 1912 à Carl Abraham, il dit " Vous avez raison d’identifier le père et la mort, car le père est mort, et la mort elle-même n’est qu’un mort. " 5Pourtant, c’est surtout dans Totem et tabou qu’il élabore la conception du père originaire liée à celle du parricide. Ce dernier prend une ampleur particulière dans les réflexions théoriques à partir de Mo ïse et le monothéisme. Comme le souligne Guy Rossolato dans ses Essais sur le symbolique [2], la question de l’ordre de succession, des trois générations donc, se pose d’emblée. Dans le mythe, le point zéro est la mort du père, mais à l’ordre doivent s’ajouter la succession et la transmission. 6Dans le paradigme d’Abraham, ce qui est transmis c’est la vie mais aussi la puissance phallique, allant de Dieu à Abraham, à son fils. Cette transmission se fait à travers le surmontement des différences, différences des sexes et des générations. Les trois termes sont importants, comme l’indique l’énigme attribuée au Sphinx. 7La conjonction entre la notion freudienne de meurtre du père et du père idéalisé, donc mort, déjà notée par Freud a été élaborée par Lacan qui, dans " D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose ", écrit " ... la nécessité de la réflexion de Freud l’a mené à lier l’apparition du signifiant du père, en tant qu’auteur de la loi, à la mort, voire au meurtre du père, montrant ainsi que si ce meurtre est le moment fécond de la dette par où le sujet se lie à la vie, à la loi, le père symbolique en tant qu’il signifie cette loi est bien le père mort " [3]. 8C’est-à-dire qu’au père idéalisé de l’identification primaire succède, après l’œdipe et le complexe de castration, le père mort selon la loi, comme une ananké universelle. Quand cela n’est pas advenu, ce manque peut donner lieu à certaines configurations classiques, la parano ïa, comme le montre Freud dans le cas Schreber, où le sujet pour abolir la filiation se créé une généalogie mégalomaniaque qui le met en rapport direct avec Dieu, certaines perversions sexuelles dans lesquelles le but visé est le désaveu de la différence des sexes et de la castration. 9Je ne m’appesantirai pas plus sur le texte freudien, ni sur les dérives possibles dans les psychoses car le titre de cette première table ronde " Le père mort et le corps " m’amène à tenter d’aborder des histoires psychiques complexes où l’on pourrait voir la faillite de la constitution d’un père, mort selon la loi, dans l’impact qu’elle a sur le corps au travers de maladies ou d’atteintes parfois volontaires. 10Le manque de temps me fait vous plonger d’emblée dans la clinique. Je vais relater ici des fragments de matériel issus d’une cure. Il s’agit d’un patient que j’ai suivi près de cinq ans à l’Institut de psychosomatique de Paris, dans un cadre d’hôpital de jour. 11Quand je le vois pour la première fois, il a une petite trentaine, c’est un beau garçon basané, d’origine italienne, il est vêtu comme un jeune cadre, costume sombre et cravate, il porte toujours un attaché-case dans lequel il a ce qu’il faut pour passer une nuit, mais ses baskets et son anorak ajoutent à l’ensemble une note insolite. Il a travaillé dans des bureaux " mais on ne l’a gardé nulle part ". Il est actuellement professeur d’arts martiaux et en voie de clochardisation car il ne gagne plus sa vie. 12 Il souffre d’une hypertension artérielle essentielle grave, non contrôlée et d’angoisses diffuses décrites comme un état d’alerte permanent. Le cardiologue qui le suit à l’hôpital l’adresse à l’IPSO et laisse entendre qu’il ne sait pas si ce jeune homme prend ses traitements car il a, lui, du mal à s’imaginer la vie qu’il mène. À noter ce médecin le pense " fou ". 13Xavier, appelons-le ainsi, apparaît à l’instar des descriptions de l’École de psychosomatique de Paris écrasement du préconscient, envahissement par le réel – je veux dire le perceptible –, il n’y a, semble- t-il, aucun pare-excitations, le préconscient ne fait pas office de filtre. Il n’y a donc aucune trace repérable de la topique habituelle. Ce que nous appelons le surmoi ne semble pas exister. Et en effet le contrepoint pour le définir – en nosographie psychiatrique classique – serait très probablement la psychopathie. 14Il n’a pas de casier judiciaire mais a commis certains actes délictueux il a, de nuit, mis le feu à l’entrepôt d’une entreprise dont il avait été licencié. Xavier a violemment battu et blessé une prostituée, il a eu très peur quand elle a perdu connaissance, car il l’a crue morte, " ce qui risquait de lui faire des ennuis ". Lors de ce récit, je lui avais demandé s’il avait pris du plaisir ou bien si au contraire il fallait qu’il fasse cesser quelque chose d’insupportable " rien de tout ça, je ne voulais pas payer... " 15Sans l’HTA et malgré les angoisses diffuses, c’est bien évidemment le genre de patients qu’un psychanalyste a peu l’occasion de connaître. Le travail que j’ai fait avec lui consistait à écouter le flot d’informations qu’il me déversait, à tenter d’y mettre un peu d’ordre, ne serait-ce que temporo-spatial et à leur donner du sens, à établir des liens, ou plutôt à lui suggérer que ces liens pourraient être établis. L’état d’alerte quasi permanent qu’il vivait cédait en effet, nous l’avions constaté ensemble, lorsqu’il se sentait dans un cadre " bienveillant ". Or, ne cherchant pas un instant à se demander ce qui se passait dans la tête de l’autre, il était mal perçu, il inquiétait et il percevait cela sans bien le comprendre, d’où cette sensation vague – qui ne prenait pas le statut d’affect – de se mouvoir dans un monde souvent hostile, qui donc le rendait violent. 16Cet homme manifestait une grande difficulté à retenir, refréner, attendre. Il racontait combien un objet perçu dont il avait brusquement envie devenait envahissant. Un matin, voyant une belle paire de gants de cuir fourrés dans une voiture, il avait cassé la vitre pour s’en emparer. Il s’était fait prendre par un policier en civil qui l’avait conduit au commissariat, cogné, gardé vingt-quatre heures puis relaxé après lui avoir fait la morale. Xavier semblait très content de cette expérience ; " un homme bien ", avait-il dit alors que je lui proposais " le père que vous auriez aimé avoir eu ". Il n’avait en effet jamais connu ce dernier ; quant à sa mère, toxicomane, elle était décrite comme incohérente, inaffective et souvent sadique. Un souvenir terrible, humiliant, revient là lors de l’apprentissage de la propreté quand il avait mouillé sa culotte, il était envoyé dans la cour les fesses nues et la culotte sale sur la tête en guise de chapeau. Xavier pleure en s’en souvenant. 17À partir de ces deux éléments que j’avais reliés, lui montrant qu’être corrigé par un homme bienveillant l’avait amené à livrer l’histoire d’une punition humiliante et sans chaleur qui avait failli à lui faire comprendre qu’il faut attendre, se retenir, nous avons pu construire une histoire de la détresse de l’enfant qu’il avait été. Ce travail de reconstruction d’un passé qui donnait sens à ce qu’il était devenu semblait l’intéresser, lui plaire, même. Il se mit à relater des rêves, souvent violents et crus, qu’il racontait dans l’urgence, en début de séance, comme pour s’en débarrasser. 18 Un exemple 19 " Il marche dans la rue et un homme grand et fort le maîtrise, par- derrière, il sent qu’il est violé, pénétré, il est furieux mais ce n’est pas désagréable. " 20Puis la nuit suivante 21" Dans la rue, il marche et cherche ses clefs dans sa poche. Il y trouve une chose flasque et gluante qu’il regarde et identifie comme un pénis coupé et sanguinolent, il le jette dans le caniveau. " 22Je n’intervenais jamais directement sur les contenus mais je lui demandais plutôt les affects qui accompagnaient les rêves ou je soulignais leur manque. Je lui avais donc suggéré les liens entre les deux rêves, la scène du commissariat, l’absence de père, son désir d’une étreinte masculine. 23Je lui montrais aussi que son besoin impérieux de raconter ses rêves, comme pour les évacuer, était peut-être lié à l’inquiétude de ce qui se passait en lui. Ce qui était le plus étrange était le traitement qu’il faisait de son matériel onirique, qui ne me paraissait pas prendre un statut très différent des récits d’événements factuels. Ainsi il avait une fois rêvé qu’il " cassait avec un gros marteau ma petite voiture noire " qu’il avait repérée dans le parking de l’hôpital. Il avait eu si peur de me raconter ce rêve qu’il en avait d’abord parlé à la secrétaire, lui demandant si je n’allais pas me fâcher. J’avais là dit " Me fâcher au point de vous envoyer déculotté dans la cour où vous espionnez ma voiture ? " 24L’autre versant de ce travail psychanalytique de face à face insolite avait consisté en des interventions que je qualifierai de " psycho- dramatiques ", visant à forcer un travail identificatoire, apparemment inexistant, du style " Vous êtes-vous demandé ce qu’a pu ressentir cette personne quand vous lui avez dit ce que vous me racontez lui avoir dit ? " ou bien " Quel effet croyez-vous que me fait votre récit ? " 25En réfléchissant à partir de ce cas et du point de vue de la pulsion, je vois deux dimensions essentielles à ce travail l’une consiste à chercher à donner – à travers un récit partagé – le statut d’événements psychiques à de l’agir, du comportement, donc à instaurer une temporalité pulsionnelle pour que la mosa ïque perceptive devienne un tissu de représentations reliées ; l’autre, un travail d’objectalisation ou de ré-objectalisation visant à réinstaurer le circuit de la pulsion, tel qu’il puisse générer un sujet. Or, pour être sujet, il faut s’inscrire fantasmatiquement dans une filiation. 26" Heidegger m’a fait venir à Tübingen, il me reçoit dans la bibliothèque de l’université, il est assis dans un fauteuil noir, comme le vôtre, et porte une belle gabardine beige très pâle. Il me dit avoir aimé mes articles et me propose de faire une thèse avec lui. Je me sens très heureux. " 27Ce rêve m’est raconté à l’avant-dernière séance d’une longue analyse dont la fin est programmée depuis des mois. Très cultivé, ce patient n’est pourtant pas philosophe et n’écrit pas. C’est un homme d’affaires très réussi, dont toute l’analyse a tourné autour du " meurtre du père ". 28Après un divorce quand M. X. avait deux ans, le père a disparu et a fondé une autre famille. Il n’a revu son fils que lorsque celui-ci est sorti premier d’une prestigieuse école, pour l’engager dans son entreprise. Dix ans après, le père le remercie de son travail mais le licencie, avec des indemnités très importantes, pour faire place à son second fils, né du deuxième mariage. La fureur et la haine de M. X. le poussent à fonder une affaire, dans la même branche qui, dix ans plus tard, rachètera celle du père, mise en difficulté. C’est quelques mois après que M. X. installe une maladie rénale grave. Il subit des dialyses, puis une greffe. C’est dans ce contexte qu’il commence une analyse. 29Je ne parlerai que du rêve. 30Le patient me dit " Je vous remplace par un père plus prestigieux que vous, mais cet immense penseur était aussi une ordure de nazi, cela me rappelle mon père... ", un petit silence... " l’important c’est la gabardine beige pâle. C’est celle que je me suis achetée la semaine dernière. Je crois que Heidegger, dans le rêve, c’est aussi moi. J’ai aussi été un salaud avec mon père, même si je ne me sentais pas coupable... mais dans le rêve je me donne un fils, moi-même, que je reconnais. C’est cela le sentiment de joie. Tout cela je le dois à la maladie, sinon je n’aurais pas fait d’analyse ". 31Je ne peux dans un exposé d’une demi-heure entrer dans les complexités de la clinique ni de la théorie psychosomatique. Je dirai " à l’emporte-pièce ", que ces deux patients, de structures totalement différentes, avaient eu un " père absent ". Cette " absence " passe évidemment plus par les capacités d’élaboration psychiques de la mère que par la réalité de l’absence. On peut imaginer que la mère de Xavier n’avait pas bien accès à la tiercéité. Chez les deux patients si différents on peut constater qu’ils ont été contraints à se confronter à la question du père symbolique au travers du désordre somatique, ce dernier étant corrélatif au débordement, temporaire ou au long cours, des capacités d’élaboration psychique du sujet. 32La présence de Thomas Laqueur, dont le livre traduit en France sous le titre La Fabrique du sexe [4] Making Sex, Body and Gender from the Greeks to Freud, m’a beaucoup appris et impressionnée, m’a donné l’envie de poursuivre cet exposé sur " Père mort et corps " par quelques pensées ou plutôt interrogations, plus générales et anthropologiques, sur les liens éventuels entre identité, recherche d’identité, donc de filiation fantasmatique, et la vogue – je dirai même l’industrie – actuelle du " marquage du corps ". 33Ma réflexion sur ce sujet – rarement traité par les psychanalystes – a débuté lors d’un congrès très " particulier ". M’intéressant depuis longtemps au masochisme et à la douleur et ayant écrit sur ces thèmes, j’ai été en 2000 invitée comme " psychanalyste spécialiste " à un immense congrès international de pratiquants du sado-masochisme. C’était dans une ville de province en France. Il y avait d’autres invités extérieurs dont le sociologue bien connu David Lebreton, auteur de Anthropologie du corps et Signes d’identité, qui fait depuis des années des recherches sur le tatouage et les piercings. Le public de ce congrès venait du monde entier et beaucoup des USA, et je peux vous dire que cela m’a beaucoup appris et même amenée à repenser certaines idées reçues, voire dogmes, sur le masochisme. 34Mais ce que je veux évoquer ici est une longue conversation avec un homme, Amaury, qui m’a dit avoir trente-deux ans, impressionnant car, à part le short qui l’habillait, pas un seul centimètre de peau n’était libre d’un piercing ou de tatouages, ou des deux. Je me souviens avoir eu du mal à le regarder, me concentrant sur son regard. C’est lui qui était venu me trouver, pour me dire que depuis sa " re-création " par les " transformations corporelles " il se sentait bien et n’avait pas besoin de " psy ". Il était néanmoins prêt à répondre à mes questions... 35Cet homme ne voulait pas évoquer son enfance, mais avait voulu l’effacer. Ce qu’il avait fait de lui-même, m’a-t-il raconté, était une création, une œuvre d’art personnelle et sans passé. Il n’avait ni histoire, ni mère, ni père. Il considérait s’être " auto-engendré ". Je l’avais donc interrogé sur le processus de transformation et sur la douleur physique qui l’accompagne. Elle avait été pour lui très importante et très investie comme initiatique. La douleur physique effaçait le passé mais au travers des traces – cicatrices laissées – lui avait ouvert une mémoire nouvelle. Il parlait des douleurs comme de rites de passage, obligés mais salvateurs. 36Ce que m’a dit Amaury cet après-midi-là rejoint les analyses de David Lebreton qui, s’appuyant sur un matériel important d’interviews, parle du " bricolage identitaire du soi " [5] et voit dans ces pratiques une double tentative d’abolir la filiation tout en cherchant à retrouver un nouvel ordre symbolique. Très documentés, les ouvrages de Lebreton [6] sont passionnants et montrent combien au déclin du marquage corporel tribal dans les sociétés traditionnelles succède actuellement une vogue des marquages qui, se voulant dissidents, n’en sont pas moins une recherche d’identité au travers de rites de passage individuels et anarchiques. Lebreton s’intéresse aussi à la question de la douleur liée à l’acte du tatouage et encore plus du piercing. Il constate que, dans un monde occidental hédoniste plutôt tourné vers la suppression de la souffrance et de la douleur, l’engouement pour les marquages corporels s’accompagne d’une recherche, voire d’une sublimation, de la douleur physique. 37Il voit le lien entre douleur et sexualité. Il nie pourtant tout lien avec le masochisme. Je dirai personnellement que c’est dû à ce que sa définition du masochisme est celle d’un sociologue. Je pense, de plus, qu’il a lu Freud, mais sa connaissance du masochisme s’arrête probablement en 1915, avant ce que l’on dénomme " le tournant de 1920 ". 38Les cas que j’ai exposés ici illustrant, à mon sens, une défaillance de la constitution du masochisme originaire, c’est par mes réflexions sur ce dernier et sur son rôle – que je pense intricateur des pulsions à travers la douleur qui accompagne les modifications corporelles – que je conclurai cet exposé. 39Le masochisme originaire – que personnellement je rapproche du concept lacanien de " jouissance " – a été décrit par Freud en 1924 dans un article éblouissant de onze pages " Le problème éco-nomique du masochisme ". Les échecs de la clinique, la compulsion de répétition, la réaction thérapeutique négative, le masochisme, la psychose, amènent Freud à réviser sa théorie des pulsions, puis à remplacer en 1923 la première topique par la seconde. En 1924, il s’attaque à ce qu’il appelle l’énigme du masochisme. Si la douleur et le déplaisir peuvent devenir un but de la vie psychique, que devient le principe de plaisir ? se demande Freud. Il lui faut réviser non seulement sa théorie du masochisme – jusque-là compris comme retournement secondaire du sadisme sur la personne propre – mais aussi le principe du plaisir. Économique, ce dernier assimilait le plaisir à la décharge et le déplaisir à la tension douloureuse d’excitation. 40Freud reconnaît donc en 1924 que plaisir et excitation peuvent se mêler véritablement. Ceci l’amène à envisager ce qu’il avait refusé jusqu’alors – soit l’existence d’un masochisme originaire, dès l’aube de la vie. Ce dernier " serait donc un témoin et un vestige de la phase de formation dans laquelle s’est accompli l’alliage, si important pour la vie, de la pulsion de mort et d’Éros " p. 292 ; trad. fr., PUF. 41Pour dire les choses très simplement et avec mes mots dès les fondements de la vie psychique, l’attente douloureuse de l’infans qui a faim et hallucine le plaisir du sein doit, pour être rendue tolérable, être masochiquement investie. Il faut qu’il existe un masochisme originaire pour investir l’attente, le désir, la pensée, la voie du travail psychique... Cette idée me semble fondamentale car elle permet la compréhension de conduites secondairement masochistes comme des tentatives de rattrapage ultérieures d’un masochisme originaire qui ne s’est pas construit quand la mère par exemple n’a pas su faire investir l’attente, la voie longue, le mode de la représentation à son enfant. 42Il me semble que les travaux de Stoller [7] et de B. Rosenberg vont dans le même sens que l’hypothèse que je vous propose ici. Les modifications corporelles, chèrement et longuement acquises dans la douleur, seraient à considérer aussi sous l’angle de reprises secondaires d’un masochisme originaire défaillant – tentatives personnelles et inconscientes de vivre ce qui a manqué l’investissement masochique d’une attente douloureuse. 43Visant dans le discours manifeste à abolir l’histoire, la filiation et la castration, ne peut dès lors voir dans ces atteintes volontaires douloureuses du corps propre des tentatives de recréation, de retrouvailles, avec un ordre symbolique, qui ouvre l’imaginaire [8]. 44Dans le monde occidental où règne une crise du sens et des valeurs, où l’on assiste à un déclin de la fonction paternelle, à une " mort du père mort ", le corps semble devenir lieu d’une attention redoublée et féroce, comme si son investissement était corrélatif de la désagrégation du lien filial et communautaire. Son marquage, destructeur, " la chair à vif " serait alors la marque du manque, un appel à un " père mort " impensable ? 45" Deuil et somatisations ", titre de ce numéro de la Revue française de psychosomatique, ouvre des voies de réflexion diverses ; celle de l’atteinte volontaire du corps, de son marquage irréversible et douloureux, en est une. C’est bien pour cette raison qu’en guise de conclusion me semble intéressant de dire quelques mots du remarquable article de B. Le Maître, " Histoires d’encre et de sang ". L’auteur, spécialiste du cinéma, nous offre une analyse passionnante du film de Y. Tabashaki. Ce qu’elle nous montre, sans l’exprimer en termes psychanalytiques, car ce n’est pas son propos, est une succession de deuils impossibles, inélaborables par le travail psychique classique Fujiéda ne peut pas oublier son ancienne maîtresse, il demande donc à la nouvelle de devenir porteuse – surface d’inscription – du même tatouage que la précédente. Il s’adresse à un maître tatoueur, lui-même, semble- t-il, pris dans une problématique de filiations complexe, nous dirions peut-être de " transferts ", sur ses maîtres peintres rivaux du XIXe siècle dont il reproduit les fresques sur la peau de ses sujets. 46 Ses méthodes sont bien singulières et l’on peut s’interroger sur sa relation homosexuelle ? filiale ? avec son assistant-disciple. 47 B. Le Maître écrit d’ailleurs qu’il y aurait au cœur de ce film, au travers de la question du tatouage, incluant ici un acte sexuel, " une manière de repenser ou reconsidérer le concept de filiation ". La filiation implique la succession des générations, réelles ou fantasmatiques, et par conséquent le travail du deuil. 48Dans l’histoire qui nous est contée par Y. Tabashaki, telle que nous la dévoile B. Le Maître, le travail du deuil, son élaboration, est remplacé, court-circuité, par l’acte du tatouage. L’auteur le dit d’ailleurs d’une façon saisissante " ... tatouer c’est créer de la filiation... ", l’encre introduite dans le corps serait un liquide autre, venant symboliquement se mêler au sang de la filiation, comme pour s’y substituer ou bien en modifier la substance. Le propos de B. Lemaître rejoint étonnamment le questionnement qui est le mien devant le discours d’Amaury. Ce dernier cherche à abolir l’histoire, la filiation et par conséquent tous les deuils, alors que je fais, moi, l’hypothèse d’une tentative désespérée de recréation d’un ordre symbolique... 49Qu’il s’agisse d’une vogue à la mode dans des sociétés à la dérive ou, bien que plus ritualisées, elles ne prennent l’allure d’une œuvre d’art, ces modifications corporelles portent en négatif la marque de ce qu’elles cherchent à éviter succession des générations, mort et travail du deuil. Notes [1] Conférence donnée lors d’un symposium les 29 et 30 avril 2006 à l’université de Columbia USA sur le thème " Le père mort ". [2] Rossolato G. 1969, Essais sur le symbolisme, Paris, Gallimard. [3] Lacan J. 1966, Écrits, Paris, Seuil, p. 556. [4] Laqueur T. 1992, La Fabrique du sexe, Paris, Gallimard. [5] In Cultures en mouvement, n˚ 38, 2001. [6] Anthropologie du corps et modernité 1990, Paris, PUF, Signes d’identité, Tatouages, Piercings et autres marques corporelles 2002, Éditions Métailié. [7] " XSM ", in Nouvelle Revue de psychanalyse, n˚ 43, 1991, Paris, Gallimard, p. 239-240. [8] Tort M. 2005, La Fin du dogme paternel, chap. II, Paris, Flammarion.
"Maman, je t’aime." Les petits cœurs sont posés sans ostentation sur le bureau de Natacha. Mais la pudeur ne voile pas sa fierté de mère "Je voulais avoir un garçon, au moins pour le premier enfant, confie cette Parisienne de 46 ans, relectrice et mère d’un fils unique de 10 ans. Avec une fille, j’aurais sans doute été dans la comparaison. Un fils m’a délivrée de ces problèmes d’identification." Mère-fils, une relation de complémentarité Avoir un garçon est une aventure singulière. En donnant naissance à un être de sexe différent, la mère éprouve un bonheur particulier, une joie teintée de narcissisme d’avoir réussi à mettre au monde du masculin. "C’est une relation de complémentarité, alors qu’avec une fille elle est d’abord dans une relation d’identité, où l’autre est le même", analyse Alain Braconnier, psychologue psychanalyste et auteur de Mère et Fils .Ainsi, le fils complète la mère et lui confère, en outre, un statut unique, sans rivale. Elle est la première femme de sa vie et son premier grand amour. Si une fille se tourne vers son père au moment de l’œdipe, le garçon, lui, reste fidèle à Maman. "Je sens de l’admiration dans le regard de mon fils, confesse Natacha. Cependant, je n’ose pas parler de “fierté d’avoir un garçon”, cela irait à l’encontre de mes convictions féministes", dit-elle. La crainte de reproduire une relation mère-fille conflictuelle Cette fierté-là, ce n’est pas non plus ce que met en avant Corinne*, 50 ans, mère d’un garçon de 20 ans et de deux filles ados. "Ce sentiment, au sens où il renvoie à la place des hommes dans la société, ne m’a pas effleurée, assure-t-elle, mais j’ai été très heureuse d’avoir un garçon. Adolescente, je n’avais pas eu une bonne relation avec ma mère et je me disais que, si j’avais une fille, je n’aurais pas de complicité ni de tendresse avec elle." Cette enseignante francilienne dit, en revanche, se sentir "très fière de la personnalité" de son fils, à qui elle trouve "toutes les qualités". Mais c’est aussi valable pour ses filles, tient-elle à préciser."La relation mère-fils est un lien puissant, caractérisé par une sexualisation précoce due à la différence de sexe, observe Véronique Moraldi, psychopraticienne et autrice de Le Fils de sa mère . Il ne s’agit pas d’inceste réalisé, mais d’un attrait sexuel inconscient. Le rôle du père est de les séparer pour permettre aussi au garçon d’accéder à son identité masculine." Des femmes qui aiment "trop" leur fils? "Amoureuses" de leurs fils, certaines femmes expriment parfois cet amour de manière excessive, à l’image de la mère de Romain Gary, qui a si bien décrit la force et le poids de ce lien "Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’Amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais", écrit-il dans La Promesse de l’aube."Il y a des mères castratrices, comme celle de Gary, qui symboliquement font de leur fils leur phallus, synonyme de pouvoir dans la psychanalyse, pour qu’ils réalisent ce qu’elles n’ont pas pu faire, observe Jean-Claude Liaudet, psychanalyste et psychosociologue, auteur de Tel homme, quelle mère? . C’est un discours qui n’est plus tellement dans l’air du temps mais cette revendication phallique a encore du sens pour les femmes qui ont des comptes à régler avec les hommes." Un passage à l'adolescence parfois brutal À en croire les "psys", on a parfois l’impression que la responsabilité des mères de garçons est immense. Alain Braconnier lui-même reconnaît que certains de ses confrères "les ont trop souvent critiquées et jugées surprotectrices avec leur fils". Aujourd’hui, dit-il, beaucoup se sentent coupables de trop aimer leur garçon, de leur montrer de la tendresse. "Elles ont peur de renforcer l’œdipe et d’en faire des hommes fragiles ou incapables de vivre leur sexualité avec des femmes." Et d’ajouter "Cette crainte est encore plus forte dans les familles monoparentales, lorsque les mères élèvent seules leurs garçons."À l’inverse, d’autres mamans redoutent que leur fils ne s’éloigne trop d’elles, notamment à l’adolescence où ils peuvent "les rejeter" pour réussir à se séparer. Ainsi, à 15 ans, le fils de Corinne n’a-t-il "plus voulu" qu’elle lui fasse "de bisous ou de câlins". "Du jour au lendemain, raconte-t-elle, je n’ai plus eu le droit d’aller dans sa chambre pour lui souhaiter une bonne nuit. Et j’ai été déstabilisée que ce rituel s’arrête d’un coup." Savoir préparer la séparation avec son fils Les mamans ont parfois du mal à "lâcher leurs fils", confirme Véronique Moraldi, "mais il faut les libérer pour qu’ils puissent aller vers d’autres femmes." Jean-Claude Liaudet renchérit "La mère doit permettre au garçon de faire une croix sur elle. C’est ce que Julia Kristeva appelle symboliquement un matricide."À lire aussi Notre petit-fils n’a toujours pas de petite amieEt voilà bien toute la complexité de la tâche maternelle faire de son fils un homme, alors qu’elle est une femme, et l’aider à se séparer d’elle pour qu’il en aime d’autres. À cette mission aux allures d’"épreuve initiatique", selon Véronique Moraldi, s’en ajoute aujourd’hui une troisième l’élever dans le respect des femmes, voire en faire un féministe."Je ne sais pas si cela est possible, reconnaît Aurélia Blanc, journaliste et autrice de Tu seras un homme féministe mon fils! . Mais une chose est sûre, les mères ne sont pas seules responsables. Si elles peuvent se montrer réticentes à encourager les garçons à aller sur les terrains dits féminins, comme porter du rose ou jouer à la poupée, l’attachement aux normes de genre est encore plus marqué chez beaucoup de pères." Ces derniers ont un rôle à jouer dans l’éducation antisexiste des garçons et doivent être aussi des médiateurs dans la relation mère-fils pour que l’amour maternel reste une force. *Le prénom a été changéÀ lire aussi Anne-Marie Sohn "Ce sont les mères qui inculquent les codes du féminin et du masculin"____________________ Ce que les fils disent de leur mère Âgés de 47 et 59 ans, Raphaël et Gilles racontent comment la relation avec leur mère a eu un impact sur leur vie adulte. "J’ai commencé une psychothérapie pour comprendre l’impact de sa présence." Raphaël, 47 ans"Je suis l’aîné d’une fratrie de trois enfants. Petit, je me souviens que ma mère était très présente, très attentionnée. Elle était enseignante et me soutenait beaucoup dans le travail scolaire, avec la volonté que j’aille toujours plus loin. Comme on avait les mêmes vacances, on passait beaucoup de temps ensemble, avec mes cousins, dans la maison de mes ce côté très présent me pesait un peu. Rétrospectivement, j’ai l’impression que j’étais presque assisté et je le regrette. Je pensais avoir eu un peu d’autonomie à l’école, mais, en réalité, je me reposais beaucoup sur elle dès qu’il fallait l’adolescence, aussi, il a été difficile d’avoir une certaine indépendance. Je sentais un regard, approbateur ou, plus souvent, désapprobateur, sur mes relations amoureuses. Elle me disait “Tu t’éloignes de la scolarité, tu as l’esprit ailleurs.”Malgré tout, nous sommes restés très proches. Une fois marié, j’ai habité dans le même immeuble que mes parents pendant quelques années. Les enfants étaient petits, c’était très agréable. Depuis, ils se sont installés en Israël. La distance est difficile, mais on se parle ma mère pour me confier lorsque j’ai besoin d’un peu d’apaisement ou pour demander des conseils. On fait aussi des recettes de cuisine ensemble pour perpétuer une tradition. Et puis je lui parle de mon enfance. Je lui ai dit que j’avais commencé une psychothérapie pour comprendre l’impact de sa présence sur mon comportement. C’est une manière de me libérer et de me sentir plus apaisé."
2 pères et 2 fils vont à la pêche